Publié par Violette
[…] Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
« Que rien ici-bas n’est certain,
Et que toujours, avec quelque soin qu’il se farde,
Se trahit l’égoïsme humain ;
Que c’est un dur métier que d’être belle femme,
Et que c’est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;
Que bâtir sur les cœurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu’à ce que l’Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l’Éternité ! »
J’ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du cœur.
Le miroir brutal du regard social © Violette
La clé de cette société
Le monde dans lequel je vis me fait honte :
Savoir tout ce qu'une femme surmonte
Pour se faire entendre, ainsi que respecter,
Au sein de cette piètre société !
Car dans celle-ci rien n'a plus d'importance
-– Non pas la mentalité, mais – que l'apparence.
Au fil du temps, on crée un personnage
Au point qu'on en perd notre vrai visage !
Ils aiment ce que l'on montre, pas qui l’on est,
Pauvre solution pour être enfin aimée.
Acceptant les critères qu'ils nous imposent,
Tu as les bases de ce monde morose !
Au moment de te regarder dans le miroir,
C'est une inconnue que tu peux apercevoir.
À chaque remarque, une nouvelle pression,
Alors une nouvelle envie de transformation !
Tu contrôles chacun de tes faits et gestes,
Sinon ils te verront tous comme un bupreste.
Tu le sais, que tout cela n'a ni queue ni tête,
Pourquoi, alors, à chaque fois tu le répètes ?
Tu ne vis que pour ce qu'ils pensent et leur regard,
Mais c'est le moment de prendre un nouveau départ.
Au lieu de te fondre dans la masse, sors-en !
Et montre à tous ces gens qui tu es réellement !
Tu n'es pas juste un physique mais une personne,
Maintenant, il faut arrêter d'en faire des tonnes.
Que chaque choix aille contre leur langue furieuse :
C'est en pensant comme cela que tu seras heureuse !