Publié par Thomas C.

Illumination de la côte bretonne © Thomas C.

 

Et pourtant, et pourtant

J'étais triste comme un enfant

Les rythmes du train

La « moëlle chemin-de-fer » des psychiatres américains

Le bruit des portes des voix des essieux grinçant sur les rails congelés

Le ferlin d'or de mon avenir

Mon browning le piano et les jurons des joueurs de cartes dans le compartiment d'à côté

L'épatante présence de Jeanne

L'homme aux lunettes bleues qui se promenait nerveusement dans le couloir et me regardait en passant

Froissis de femmes

Et le sifflement de la vapeur

Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel

Les vitres sont givrées

Pas de nature !

Et derrière, les plaines sibériennes le ciel bas et les grands ombres des taciturnes qui montent et qui descendent

Je suis couché dans un plaid

Bariolé

Comme ma vie

Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle écossais

Et l’Europe toute entière aperçue au coupe-vent d'un express à toute vapeur

N'est pas plus riche que ma vie

Ma pauvre vie

Ce châle

Effiloché sur des coffres remplis d'or

Avec lesquels je roule

Que je rêve

Que je fume

Et la seule flamme de l'univers

Est une pauvre pensée...

Blaise Cendrars, « Premiers kilomètres », La Prose du Transsibérien (1913)

 

La beauté naturelle des paysages bretons © Thomas C.

 

Nature, tu as dans tes yeux les reflets de la mer 

Au-delà des cieux, tu rayonnes la lumière

Ton amour ruisselle le long de mes veines 

Mon sang est imprégné de tes belles fontaines 

 

Nature, tu as dans ton corps ma raison de vivre

Tu brilles de mille feux, tes parfums m'enivrent  

Ta chaleur m'envoie une aura de bien-être 

Ta douce fraîcheur crée l'envie de renaître 

 

Nature, ô belle nature 

Tu as dans ton cœur la magie de m'envoûter

Grâce aux chants des oiseaux qui me font vriller

Tu es si pure, tu m'enseignes la sagesse 

Rien ne peut t'égaler, tu respires la hardiesse 

 

Nature, ô belle nature 

Tu as dans ton âme les secrets de l'histoire

Tu sécrètes l'amour, le bonheur et l'ivoire

La lueur de la lune émerveille tes forêts 

Et ton ardeur veille sur tes petits galets 

 

Nature, suprême nature

Tu as dans tes yeux les reflets de la mer 

Au-delà des cieux, tu rayonnes la lumière

Tu illumines mes rêves de douces et calmes 

Cascades poétiques qui me font planer !

 

Tag(s) : #blaise cendrars, #1G4
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