Publié par Illan
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.
— Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, — mouche au rosier.
— Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.
Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : « Veux-tu finir ! »
— La première audace permise,
Le rire feignait de punir ! […]
Arthur Rimbaud, « Première soirée », Cahier de Douai, 1870
Dans ce poème, Rimbaud reprend l’un des thèmes récurrents du recueil, la sensualité, pour faire l’éloge amoureux du corps féminin.
Une passion sans partage © Illan
Amour footballistique
Au stade vibrant l'excitation grandissait,
Ma première rencontre avec le foot m'enivrait.
Les supporters en liesse, les joueurs en action,
Une passion naissait et comblait mon horizon.
Les cris retentissaient, les chants s'élevaient,
Le ballon dansant, les émotions se déchainaient.
Buts enflammés, dribbles ensorcelants,
Le football devint ma passion sans mi-temps.
Depuis cette rencontre, mon cœur est conquis,
L’émotion du foot jamais ne s'assoupit.
En tribune, à l’écran ou sur le terrain,
La passion du football est un amour sans fin !