La grande peur d'un maître

Publié par Tristan

V.1 : C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons

V.5 : Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort

V.9 : [...] il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade,

V.12 : [...] Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud, « Le dormeur du val », Cahier de Douai (1870)

Ce texte décrit un jeune soldat dort étendu dans l'herbe, dans une magnifique nature. En réalité, le soldat est mort. Rimbaud nous donne des indices progressifs qui révèlent que le jeune homme a trouvé le repos éternel.

La grande peur d'un maître

C'est l'instant où la lune chasse le soleil

Moment magique où les ombres se réveillent

Mon compagnon en profite pour s'éclipser

Qu'il prenne garde des dangers de la marée !

Ne trouvant aucune trace de mon ami

Je suis comme une épine dans un bouquet fleuri

Tout à coup, un bruit m'attire vers un rocher

Finalement mon chien est vivant mais blessé !