Publié par Chloé L.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

— L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
— Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres :

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !… » […]

Arthur Rimbaud, « À la musique », Cahier de Douai, 1870

À Charleville © Chloé L.

 

Dans les rues de Charleville, si charmantes,

La musique résonne, envoûtante et vibrante ;

Elle emporte les passants dans son élan,  

Les transportant vers un monde éblouissant.

 

Les souvenirs se réveillent, doux et fervents,  

Dans le rythme des vers, élégants et puissants ;

La mélodie danse, gracieuse et légère,

Éveillant en chacun des émotions sincères.

 

La musique, langage universel et pur

Unit tous les cœurs, éternelle et sûre ;

Elle parle à l'âme avec une voix profonde

Créant des liens qui durent au-delà du monde.

 

Une fille apparaît, belle et rayonnante,  

Ses pas se mêlent à la musique enivrante ;

Elle illumine les rues de sa présence,

Une muse qui inspire mon cœur en cadence.    

 

Tag(s) : #cahier de douai, #1MG3
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