Publié par Lény

Dans l’herbe noire
Les Kobolds vont
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent :
L’avoine siffle.
Un buisson giffle
L’œil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !


On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s’étonnent,
Où Charleroi ?

Parfums sinistres !
Qu’est-ce que c’est ?
Quoi bruissait
Comme des sistres ?

Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux ! […]

Paul Verlaine, « Charleroi », Romance sans paroles (1874)

La ville endormie © Lény

 

Dans l'ombre douce, la ville respire

Sous le ciel bleu, tendre et paisible,

Les rues murmurent des histoires à lire,

Dans chaque coin, c’est le grand calme audible.

 

Les toits s'étirent vers l'horizon lointain,

Des lueurs dansent sur les façades endormies,

Un calme feutré enveloppe le matin,

La ville s'éveille en douces mélodies.

 

Dans les parcs verts, la nature s'étend

Au milieu des rires et des pas légers,

Un tableau doux où le temps suspend

Ses aiguilles, aux grands fuseaux éclatés.

 

Sous les lampadaires, la nuit s'étend,

Une douce brise emporte les murmures,

La ville s'endort, paisible, sereine,

On ne perçoit plus aucune figure.

 

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