Publié par Matthieu C.-P.
Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis. […]
Charles Baudelaire, Sed non satiata, Les Fleurs du mal (1857)
À gauche, la perfection incarnée par une personne plus "grande" et "importante" que celle de droite, qui se sent "écrasée", faible et impuissante face à l'autre © Matthieu
Maléfique impératrice, détruisant toute vie,
Tu crées le mal avec ton charme si envié,
L'instant d'une soirée le monde est à tes pieds,
Et malgré ta grandeur, tes baisers sont exquis,
Ton parfum, ta voix s'apparentent au poison,
On voit dans tes yeux que ton âme est venimeuse,
Mais je ne peux m'empêcher d'y goûter, tueuse !
Même dans mon trou, je me lamente, me morfonds !