Publié par Iwan

« La Volupté m’appelle et l’Amour me couronne ! »
À cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons, et tournons autour de sa beauté.

Ô blasphème de l’art ! ô surprise fatale !
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale !

- Mais non ! ce n’est qu’un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d’une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l’abri de la face qui ment.
Pauvre grande beauté ! le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton mensonge m’enivre, et mon âme s’abreuve
Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux !

 

Charles Baudelaire, Le Masque, Les Fleurs du Mal (1857)

La Beauté pleure

La Beauté pleure

 Même Elle

 

Tout être vivant naît, tombe amoureux puis meurt.

Tous ! Même Elle, même sa beauté qui me couronne !

Cette belle femme qui charge mon humeur

De frustration que j’aie en la voyant.

 

Mais Elle la veut ! Oui la Beauté l’envie.

Et Elle s’en réjouit, puis l’attend.

Elle pleure ! Ce sont des pleurs que j’entends !

Elle, Beauté idéale, pleure parce qu’elle vit !

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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