Publié par Sofiane

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Charles Baudelaire, Spleen, Les Fleurs du mal (1857)  

Les illusions sont les représentations, les fictions de mon âme et de mon esprit maladifs

Les illusions sont les représentations, les fictions de mon âme et de mon esprit maladifs

Tu as suivi d'innombrables chemins de traverse 

Voulant courir vers des paradis artificiels

Tes sentiments plongés dans une illusion perverse,

Perdue, te conduisant dans les bras de Samaël.

 

Dans un sursaut, j'ai cherché la voie de la sagesse 

Cherchant l'issue de ce tunnel incommensurable

Revenant à moi, je sors de cette nuit d'ivresse 

Souffle coupé, je retrouve ce monde palpable.

 

Déterminée à quitter ce monde de chimères

Submergée par l'émotion je retrouve la raison

J'entrevois le soutien de mes pairs ou de mes chers 

Je ne connaîtrai plus aucune déception.

 

Libérée et rassurée quant au profond déni 

Mes véritables amis me tendront la main

Pour m'emmener vers un monde uni et béni

Afin de retrouver de nouveau un esprit saint.

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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