Publié par Louna

Vers 1-v. 3 : "Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
Qui vit, s'agite et se tortille,
Et se nourrit de nous comme le ver des morts," (...)

v. 11- v. 12 : "Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,
A cet esprit comblé d'angoisse" (...)

v.  21- v. 22 : "Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Peut-on déchirer des ténèbres" (...)
v. 24 :"Sans astres, sans éclairs funèbres ?"

Charles Baudelaire, L’irréparable, Les Fleurs du mal (1857)

La malice qui m'étouffe. Est-ce le Démon qui me tue ? © Louna

 

L'irréparable danse de la Douleur

 

Tout envoyer en l'air pour une seconde

Faire en sorte que la malice en nous s'en aille

L'épée au-dessus de ma tête me martèle l'esprit

Que devrais-je faire pour respirer ?

Regarde-moi de plus près

Que vois-tu en premier chez moi ?

Est-ce le Démon qui prend place ?

Ou sont-ce les débris de l'humain que je suis ?

Il faudrait une cure de désintoxe pour balayer la malice en moi

Serait-il possible d'avoir une deuxième issue ?

J'ai essayé de comprendre ma douleur dans la tempête

Même la pluie n'a pas réussi à calmer mes névroses

 

Je les tuerai tous dans un océan de poussière noire

J'espère que tu reviendras vers moi

T'allonger près de ces fleurs noires

Puis tu chuteras lentement avec moi

Et je te souhaiterai bonne nuit

Bonne nuit

À toutes ces illusions qui sont parties en même temps que toi

J'ai su à ce moment-là

Que tu n'étais qu'un doux mensonge servi sur des pétales blancs

Je t'aurais donné tout ce que j'aurais pu te donner

Mais il est maintenant l'heure de faire face au sol brûlant

Bonne nuit à nous

 

Les mots de la fin me chuchotent doucement à l'oreille

Les mots de la raison ont du mal à faire leur chemin

Tout mon être se bouscule

J'aimerais pouvoir respirer dans cet endroit

Pourquoi ne ressens-je plus grand-chose ?

J'aimerais ressentir quelque chose

J'aurais bien voulu te l'expliquer mieux

Mais je n'ai pas trouvé de raison à ça

Donne-moi une chance ou deux

Pour que je puisse me rattraper là où je suis tombée

Je pourrais t'écrire une lettre si tu le désires

Pour te dire à quel point j'ai été stupide

 

Personne ne voit comme mon corps est fatigué

Personne ne comprend la douleur à l'intérieur de mon cœur

Je suis comme rongé par la Maladie

Et personne ne le sait

Ils me prennent la tête

Ces démons psychologiques et réels

Ils ne font que me pousser au plus bas

Ils veulent me ramener dans les profondeurs

Une âme qui se bat contre une âme qui reste face aux vices

Une âme qui veut rester dans le néant contre une âme qui veut voir le futur

Une âme qui s'enfonce dans le brouillard

Afin de m'apporter un peu plus de mal-être

L'irréparable danse de la Douleur

C'est ce qui s'appelle sombrer

Quand les larmes appellent l'heureux élu qui les ont fait naître

À venir réparer ce qu'Il a brisé

Suis-je toujours là ?

Ou es-tu toujours là ?

Je ne finirai jamais par oublier

Toutes les peines que tu m'as données

Comme si je me relève d'une énième chute

Continuerais-je de me relever ?

Ou resterai-je à terre ?

Être un peu plus malade demain

C'est tout ce que tu m'as laissé

 

Dans cette chambre froide

Là où les espoirs brisés se reposent

Une âme continue de se battre

Dans cette chambre froide je crierai mon malheur

Je prierai pour que ça s'arrête

Ce ne sont pas tes paroles qui m'ont brisée

C'est la personne qui l'a dit qu'il l’a fait

Que devrais-je faire ?

Pour combler le trou béant dans ma poitrine

J'ai beau me briser toujours plus

Je reste figée à la douce idylle du malheur

Ça me creuse un trou dans la poitrine

 

Tous ces mensonges que tu as pu me faire endurer

Me griffent me broient toujours plus

Je voudrais te dire d'arrêter de me détester

Ô toi Démon qui prends possession de moi

J’ai besoin de te sortir de ma tête

Aussi facilement que de claquer la porte

Mais tu veux que je te regarde

Juste dis-moi yeux dans les yeux

Pourquoi m'as-tu amenée ici ?

Dis-moi une de tes vérités de destruction

Toi qui as décidé de ne pas me lâcher !

Suis-je trop gentille avec toi ?

 

La gentille personne que tu as connue

N'étais qu'un joli petit masque de mensonge

Cette personne-là

Au fond elle n'est plus là

Comme toutes ses émotions

Elle ressemble à un petit fantôme errant

Avec le cœur noirci par le monde

Elle implore l'aide de la destruction

Implorant le monde de la soulager de ses problèmes

En criant à quel point elle est misérable

Ses démons la tirant comme un pantin

La rendant esclave d'elle-même 

L'irréparable danse de la Douleur

Mère lune, aide-moi à comprendre

Mon cœur est trop lourd je me sens comme brisée

Tous les jours j'ai l'impression de suffoquer

Sauvez-moi car je suis différente

Pouvez-vous voir ma tristesse ?

Car je suis bleue et noire

Après avoir essuyé mes larmes, et je souris

Pourrais-je voir le monde en rose ?

Mère lune, je veux juste être heureuse

Pourquoi est-ce si compliqué ?

C'est si dur d'être seule face à nos démons

Pouvez-vous seulement comprendre ?

Pourquoi personne ne prend mes mains tendues

 

Ce Démon qui m'entoure d'une prison aux barreaux mortels

M'emmène dans un lieu où je ne me suis jamais sentie aussi seule

Il me tient fermement par les poignets

Et me fait danser dans un torrent d'épines

Mais peu importe ce que je veux dire

Cette danse endiablée me permet de me sentir vivante

Te souviens-tu de ton prénom ?

L'âme volée par ce Démon devient cendreuse

Le cœur noir et l'âme sans vie que tu as créés

Me poursuivent encore plus loin dans ma chute

Le cœur est blasé

Mais remets encore un peu plus de discorde

 

Démon embrasse ton œuvre meurtri

Afin de lui apporter de la douceur

Elle qui t'a tant chérie

Sens ses douces larmes que tu aimes

Et la peine qui se dessine dans ses yeux

Ô toi tu aimerais qu'elle s'endorme pour un long jour

Alors même si elle ne coopère pas encore

Elle dormira ce soir dans la peine

Avec des flashbacks - des sursauts - des migraines

Tu aimerais qu'elle coure dans une course effrénée mais elle court après toi

Tu n'avais pas prévu qu'elle accepte tes revendications

Et qu'elle prenne du plaisir au spleen

 

Elle attend que les fleurs fleurissent dans la peine

Dans ce monde qui la rejette

Qui l'empêche de dormir

Encore une nuit recroquevillée sur elle

Qui est le responsable cette fois-ci

Elle ne veut pas crier devant toi

Démon ouvre-lui les yeux

Dans le noir je ne crierai pas

Je demande seulement la fin de la douleur

Si tu continues je vais te faire crier

Démon brûle-là

Tout le monde me regarde et crie

L'irréparable danse de la Douleur

Je recherche juste à me libérer car je suis fatiguée de m'auto-détruire

Et s’Il devenait si lourd que je ne puisse plus le porter

Parfois j'ai peur que ça me rattrape

Je lui ai tout donné pour qu'Il me laisse tranquille mais Il en veut toujours plus

J’ai besoin d’aide car je ne peux pas m'en empêcher

Je rechute toujours

Et si mon bonheur était présent mais juste fané ?

Les erreurs s'abattent en continu comme des vagues sans même savoir pourquoi

J'ai essayé d'être ce qu'Il souhaitait de moi

Vois-tu les larmes rouges qui déferlent sur moi ?

Pour les arrêter

J'ai dû condamner mon cœur

 

Tu me manques - tu me le fais croire - et tu me blesses

Je ne veux plus entendre de possible amélioration avec le temps

Je cherche seulement un endroit où me réfugier

Aidez-moi

Je ne ressens plus rien

Quand je devrais être heureuse

Je ne ressens rien

Juste un vide béant en moi 

Un puits de tristesse que je n'arrive pas à combler

Je danserai éternellement

Sous la pluie de l'hiver froid

Avec les mains de la douleur portées à mon cou

L'irréparable danse de la Douleur
Tag(s) : #fleurs du mal, #1G4
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