Publié par Nolwenn
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige……
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles Baudelaire, XVIII – Harmonie du soir, Les Fleurs du mal (1857)
La flore et les sens en éveil © Nolwenn
Ici, je sentais cette douce fontaine,
Ici, j’entendais ton cœur et mon cœur chanter !
Ici, au-dessus de nous, sons et parfums tournaient,
Ici, nos deux corps flottaient sous ce beau chêne,
Dansaient près de colorées et belles fleurs,
Ensemble respiraient et tous deux s’apaisaient.
Ici, on ne voyait pas le temps défiler !
Ici, on ne percevait plus aucune peur !