Publié par Alexandre C.
Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d’un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un cœur comme le mien.
Je laisse à Gavarni, poëte des chloroses,
Son troupeau gazouillant de beautés d’hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.
Ce qu’il faut à ce cœur profond comme un abîme,
C’est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve d’Eschyle éclos au climat des autans ;
Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans !
Charles Baudelaire, XVIII - L’Idéal, Les Fleurs du mal (1857)
La nuit © Alexandre C.
Nuit
Je ne peux trouver la joie dans une utopie,
Ô Nuit, allégorie de mon Idéal !
Toi seulement peut soigner ma mélancolie ;
Que les Atrides m'emportent au ciel boréal !
Le désir régit ce monde rempli de haine,
Toi, l’origine de mes souffrances tu es !
Pour y échapper : mes poèmes, mon Éden !
En écrivant, à toi je m’abandonnerais !
La Nuit (Michel-Ange) - Wikipédia
La Nuit (en italien, ) est une statue en marbre réalisée par Michel-Ange entre 1526 et 1531. Elle fait partie de la décoration de la Sagrestia Nuova, la nouvelle sacristie de la basilique San ...