Publié par Alexandre C.

Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d’un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un cœur comme le mien.

Je laisse à Gavarni, poëte des chloroses,
Son troupeau gazouillant de beautés d’hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.


Ce qu’il faut à ce cœur profond comme un abîme,
C’est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve d’Eschyle éclos au climat des autans ;

Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans !

Charles Baudelaire, XVIII - L’Idéal, Les Fleurs du mal (1857)

La nuit © Alexandre C.

 

Nuit

 

Je ne peux trouver la joie dans une utopie,

Ô Nuit, allégorie de mon Idéal !

Toi seulement peut soigner ma mélancolie ;

Que les Atrides m'emportent au ciel boréal !

 

Le désir régit ce monde rempli de haine,

Toi, l’origine de mes souffrances tu es !  

Pour y échapper : mes poèmes, mon Éden !

En écrivant, à toi je m’abandonnerais !

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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