Publié par Julien
Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! […]
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
La mécanique du Cœur © Julien
Mon Cœur ♥️
Moteur ! Battant dans mon organisme brûlant,
Si beau mais si fragile qu’un simple « pan ! »
Suffirait à stopper ton horloge pointue :
Toi, en un battement, tu serais abattu !
Mécanisme ardent influençant mes désirs,
Si perfectionné, tu te retrouverais bloqué ;
Pour une prétention rejetterais le saphir,
Et dans un élan fougueux, te ferais charmer !
Alors fer, plomb, basalte, pierre, codéine,
Se retrouveraient aux commandes de ta machine,
Et entraîneraient un processus complexe
T’amenant à la fin de la quête, perplexe !