Publié par Julien

Les yeux tout sales et les doigts froid ce matin j’ai.

Été mal aimable avec la factrice à vélo dans ma chemise de nuit m’a surprise son coup de sonnette.

Nette à présent débarbouillée dans le soleil j’admire les tulipes finissantes et la pivoine en beaux boutons.

Et la pivoine en beaux boutons qui recommence je n’écrirai plus à mon père dessous la terre comme un oignon. 

Valérie Rouzeau, Pas Revoir (1999), page 92

Le Frère qu’on n’abandonne pas © Julien

 

Hommage

 

La pluie tombe, la nuit sombre, le froid s’empare de mes doigts et j’ai

marché pour rentrer du lycée, mouillé, souillé, par la grêle, et alors

je me rappelle de ma journée qui s’est passée

comme tous les moments de clarté,

morne, monotone, rythmée entre joie et déception, et puis

je me souviens de toi, ami, frère d’une autre mère, ambitieux et heureux,

toi qui espérais tant et n’eus que peu, une seule seconde a suffi pour t’envoler.

 

Je me souviens que servir ta patrie était ton métier, grâce à cela tu répandais

toutes tes valeurs, liberté, égalité, fraternité, solidarité ;

grâce à cela tu m’as inspiré, et à mon tour je diffuserai les valeurs de notre pays

France, si belle, si merveilleuse, si joyeuse ;

nous la défendrons ;

car désormais c’est ce que nous voulons et je te promets

que je réussirai pour toi, pour nous, pour elle.

 

Tag(s) : #valérie rouzeau, #1G2
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