Publié par Manon P.
Mon inspiration est puisée dans le poème « Le Buffet »
d’Arthur Rimbaud, Cahier de Douai, 1870
Vers 2,3,4 : « Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
V.5 : Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,
V.12,13,14 : – Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires. »
Ces vers montrent en quoi « Le Buffet » se transforme d'un objet banal en un objet extraordinaire. Ils révèlent également l'autre identité personnifiée de ce meuble banal à qui l’on donne une âme.
La barre de gymnastique à son tour personnifiée © Manon P.
Le vieux morceau de bois
C'est une vieille barre de gymnastique,
Elle en a vu passer des figures fantastiques ;
Au fond de la salle, elle semble oubliée,
Mais elle a vu bien des secrets...
Toute recouverte de magnésie,
Elle a supporté bien des cris ;
De son bois abîmé sortent les échardes
Qui se sont enfoncées dans les mains des filles bavardes.
– Ô petite barre, tu connais des histoires,
Les cris de joie de toutes les victoires ;
De nombreuses filles ont placé en toi l'espérance
D'aller un jour aux championnats de France !
Au monde entier, tu voudrais raconter
Ce que tu as vu, ce que tu as enduré ;
Mais il est temps maintenant de dire au revoir
Car ton cœur s'arrêtera de battre ce soir !