Publié par Jaymes L.
« Français de soixante-dix, bonapartistes, républicains, souvenez-vous de vos pères en 92, etc… » Paul de Cassagnac (Le Pays).
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Morts de quatre-vingt-douze et de quatre-vingt-treize,
Qui, pâles du baiser fort de la liberté,
Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui pèse
Sur l’âme et sur le front de toute humanité ;
Hommes extasiés et grands dans la tourmente,
Vous dont les cœurs sautaient d’amour sous les haillons,
Ô Soldats que la Mort a semés, noble Amante,
Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;
Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,
Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d’Italie,
Ô Million de Christs aux yeux sombres et doux ;
Nous vous laissions dormir avec la République,
Nous, courbés sous les rois comme sous une trique :
— Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !
3 septembre 1870.
Arthur Rimbaud, « Morts de quatre-vingt-douze », Cahier de Douai
La pleine lune © Jaymes L.
Nuit Étoilée, Âmes Troublées
Dans l'ombre froide de la nuit étoilée
Où les rêves naissent, tels des feux éphémères,
Les âmes vagabondent, lassées et troublées,
Cherchant la paix dans le monde délétère.
Les étoiles veillent et témoignent de nos peines
Dans l'univers vaste, où se perdent nos cris ;
Les passions s'éteignent, laissant place à la haine,
Et le silence s'installe, là où tout finit.
Dans l'ombre bleue de la nuit profonde,
Les étoiles chantent leur douce ronde ;
Dans l’air le plus pur, un murmure s'envole,
Révélant des secrets que le ciel console.
Dans un vers libre, l'émotion se dessine,
Comme une étoile filante qui illumine ;
Dans le silence, les rêves prennent vie,
Comme des éclats de perles infinies !