Publié par Morgan

À… Elle.

L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose

Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace,

Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace

De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée…
Un petit baiser, comme une folle araignée,

Te courra par le cou…

Et tu me diras : « Cherche ! » en inclinant la tête,
— Et nous prendrons du temps à trouver cette bête

— Qui voyage beaucoup…

Arthur Rimbaud, « Rêvé pour l’hiver », Cahier de Douai (1870)

Le rêveur songe à un amour fictif durant la nuit de l’hiver © Morgan

 

Douces pensées d’hiver

 

Sous un large manteau blanc, sous l'hiver endormi,

Derrière les nuages, les étoiles cachées,

Dans la nuit tôtive et mes rêves infinis,

Mon âme erre, rêveuse, sans limites fixées.  

 

La nuit sombre d'hiver me fait disparaître,  

Je tombe doucement dans les bras de Morphée,  

La pluie, tapant au carreau de ma fenêtre,  

M’invite à l’amour idéalisé.  

 

Je te rencontre, le temps s’est arrêté,

Je suis amoureux avant d'avoir discuté.  

Je me réveille, solitaire un nouveau jour,

Repensant, mélancolique, à cet amour… 

 

Tag(s) : #cahier de douai, #1G2
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