Publié par Ozvane

Ce jour zut pas d'inspir

Sans doute parce que je pense 

À demain à l'école

Où je me décompose

Ces heures dedans les classes

Me pompent mon énergie

Mon désir et ma sève

Alors mes feuilles se meurent

Il faut quatorze nervures

Au moins plus le pétiole

Qui rime avec parole

Mire les verts rouges et jaunes

Comme dans la ville les feux

De la circulation.

Valérie Rouzeau, VROUZ (2012)

     Mon poème est inspiré des vers libres, de l’expression du quotidien et de l’esprit de décalage du recueil VROUZ de Valérie Rouzeau.

© Ozvane

 

Je regarde le mur coloré

Je lève et pose mon pied sur la première prise 

Ce genou qui craque résonne dans cette salle

En m'élançant vers le ciel avec mon matériel 

Ce sentiment de chuter hante mes pensées

Cet effet de balancier

Donne envie de manger

On dirait un chimpanzé à l'heure du déjeuner

La douleur commence à me tétaniser

Ce qui me fait penser à mon examen de fin d'année

Proche de l'arrivée je ne peux abandonner

Si près du sommet je dois résister

Mon assureur regarde une mouche voler 

Je ne me sens plus en sécurité

Sa voix qui m’appelle me fait glisser 

Entortillée je ne peux me décoincer

De cette corde et de ce baudrier

Pourtant j'aspire à ne pas demeurer

comme une pêche tombée loin de son pêché

Allongée dans le vide, regardant le ciel

Je ressemble à une araignée pendue à son fil tissé

 

Tag(s) : #valérie rouzeau, #1G2
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