Publié par Louna
« À la lumière. je constatais ton irréalité. elle émettait des monstres. et de l'absence. » (vers1)
« C'était le dernier moment où nous serions seuls. » (v.3)
« C'était le dernier moment où nous serions. » (v.4)
« J'étais entré dans une nuit qui avait un bord. au-delà de laquelle il n'y aurait rien. » (dernier vers)
* La ponctuation non suivie de majuscules est un choix typographique de Jacques Roubaud.
© Louna
J'excelle à devenir celle que je déteste
Il semblerait que tu sois parti hier
Ou avant-hier
Je ne sais plus
J'entends nos rires, puis je te vois
Courir pour être auprès de moi
Comment est-ce possible d'en arriver là ?
Du jour au lendemain ?
Suis-je maudite à ce point ?
Mon cœur semble être arrivé à son terminus
Les gens disent que tu es parti
Mais non, tu es là
N'est-ce pas ?
Dis-moi que tu es là
Je t'en prie, serre-moi auprès de toi
Afin d'étouffer les doutes sordides
Ne t'en va pas
J'en vaux la peine, je te le jure
Nous étions parfaits, tu le disais toi aussi
Parle-moi de tes doutes, réglons-les ensemble
Je t'aime à cœur ouvert, écoute-moi
Je me brise sur ce sentiment d'impuissance
Laisse-moi prendre ma respiration pour comprendre
Sans risquer que tu disparaisses pour toujours
Combien de temps pourrais-je rester ?
Le matin, je me réveille avec cette sensation de mort
Mon heure est-elle arrivée ?
J'ai peur de toi, puis je te désire
Je me dis forte, puis je me retrouve impuissante face à toi
Le corps tremble - les larmes montent - la respiration est coupée
Je me prends la tête et bascule d'avant en arrière
Il m’est impossible de me convaincre qu'il n'y aura plus de Nous
Tout est si flou, sauf la cruauté de ton absence
Je suffoque de terreur en écoutant les mots tranchant de la fin
Je leur demande de me répéter en boucle ce qui s'est passé
Le ciel était devenu obscur - le soleil noir - les étoiles éteintes
Quand pour la dernière fois, j'entendis ton cœur au creux de mon oreille
Tu as éteint les lumières de la scène
La fleur que tu m'avais offerte s’est fanée
Les épines se sont enfoncées dans mon cœur
Ma vie que tu avais à nouveau illuminée
a replongé dans une chute irréaliste
Je veux me faire du mal
Afin de me punir de ton absence
Ressentir un minimum de vivant
Alors que le cerveau est mis sur pause
Je me tue aux pensées partagées
entre Torture, Tristesse et Injustice
Je me griffe jusqu'à comprendre ton départ
Je m'enfonce plus profondément dans la mer de l'angoisse
Noyée dans un excès de sentiments
Je ne dors plus
Je resserre entre mes bras engourdis par le stress
Ton pull qui sent ton odeur
Ce n'est qu'un mauvais cauchemar, n'est-ce pas ?
Quand Morphée accepte de me rendre visite
Mon rêve est si réaliste
Toi qui reviens vers moi
Moi qui t'accueille à bras ouverts
Puis tu me repousses et je me réveille en sursaut
Les joues baignées de larmes
Il est 4h et je ne dormirai plus
Car même somnolente mon inconscience crie ton prénom
Trois jours que je ne mange plus
Je ne veux pas manger
Regarde-moi ne pas manger !
Regarde à quel point je souffre par ton départ !
Je me punis en m'affamant
Mon corps ne réagit plus au martyr
Cette fameuse nuit où je hurlais
Des coups de couteaux étaient plantés dans mes mollets
Mes côtes s'enfonçaient dans mon bassin
Des étoiles noires dansaient devant mon visage
Le ventre meurtri, des kilos en moins
Mais la satisfaction d'être leadeuse d'un de ces sorts
© Louna