Publié par Rachel

 (...) Comment n'as-tu pas honte et comment n'as-tu pas

Devant tous les miroirs vu pâlir tes appas ?

La grandeur de ce mal où tu te crois savante

Ne t'a donc jamais fait reculer d'épouvante,

Quand la nature, grande en ses desseins cachés,

De toi se sert, ô femme, ô reine des péchés,

- De toi, vil animal, - pour pétrir un génie ?

Ô fangeuse grandeur ! sublime ignominie !

« Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle », Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857)

 

Le fruit du mal, péché consommé © Rachel B.

Le fruit du mal, péché consommé © Rachel B.

Une fois mon aurore, infortune,

Tu t'éclipses tout comme la Lune ;

Trop absurde pour voir en moi le beau,

Puisqu'aveuglée par ton propre ego.

 

Comme l'âne perversement content,

Tes crocs au cœur, je ne vois que tes dents ;

Des péchés tu es la souveraine,

Et de mon Ennui tu es la reine.

 

Ignominieusement mais pourtant vrai,

Ô beauté, mon génie tu l'as forgé,

Puis à l'aube, vice lapine, tu

M'abandonnes, pour l'Ennui, dévêtue.

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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