Publié par Ozvane
[…] Ou dans une maison déserte quelque armoire,
Sentant l’odeur d’un siècle, arachnéenne et noire,
On trouve un vieux flacon jauni qui se souvient,
D’où jaillit toute vive une âme qui revient.
Mille pensers dormaient, — chrysalides funèbres,
Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres, —
Qui dégagent leur aile et prennent leur essor,
Teintés d’azur, — glacés de rose, — lamés d’or.
Voilà le souvenir enivrant qui voltige
Dans l’air troublé ; — les yeux se ferment ; le vertige
Saisit l’âme vaincue et la pousse à deux mains
Vers un gouffre où l’air est plein de parfums humains. […]
La machine à remonter le temps © Ozvane
Je devais la retrouver cette année :
L'ornement qui enlaçait son poignet.
Ce souvenir qu'il a laissé sous clé
Rappelait les aiguilles qui tournaient.
En dormant profondément dans l'armoire,
Face à moi ce n'était plus qu'un miroir.
Le reflet poussiéreux de ce bijou
M'a provoqué des frissons dans le cou.
Maintenant, je ne peux me détacher
De ses mailles qui sont entremêlées.
J'y suis désormais liée à jamais,
J'en prendrai soin toujours, je le promets !