Publié par Alexandre M.

[…] Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Que l’espace est profond ! que le cœur est puissant !
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées ! […]

Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
Ailleurs qu’en ton cher corps et qu’en ton cœur si doux ?
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses ! […]

Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d’un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s’être lavés au fond des mers profondes ?
— Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !

Charles Baudelaire, Le Balcon, Les Fleurs du mal (1857)

L’aube, photo prise du toit terrasse © Alexandre

 

Dans la mer des souvenirs se dresse – Maîtresse ! –

Mille douces vagues qui te rejoignent ;

Toute cette douceur vue de si loin

Me rend-elle digne d'avoir une Princesse ?

 

Le soleil se lèvera à l'aube frissonnante,

Et je marcherai jusqu'à ton cœur.

Les soirs illuminés par ton âme rayonnante,

Sur un balcon, tu me fascineras pendant des heures.

 

Ton corps léger volera jusqu’aux lunes,

Et je te rencontrerai sur Neptune !

Tous deux flottant sur de doux nuages bleus,

Je boirai la lumière de ton visage merveilleux !

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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