Publié par Lévy
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu’elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.
Comme le sable morne et l’azur des déserts,
Insensibles tous deux à l’humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la houle des mers,
Elle se développe avec indifférence.
Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l’ange inviolé se mêle au sphinx antique,
Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile.
Charles Baudelaire, Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, Les Fleurs du mal (1857)
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Adversaires © Lévy
Voici un poème polysémique sur la guerre romaine pour les beaux yeux de Cléopâtre (entre Marc Antoine et Octave, à la bataille d'Actium), également métaphore de la guerre sportive.
La guerre pour la belle
La guerre pour une chose si affligeante !
Deux personnes enragées, une histoire alarmante ;
Ensemble, nous regardons chez nous la bataille
Qui leur fera perdre le sang et leurs entrailles !
Merveilleuse, nous lui sommes toujours soumis,
Mais, désormais, l'histoire se finit ici :
En cet endroit mythique, nous sommes passés,
Aucun n'oubliera ce qu'il vient de se passer !
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L'Arène © Lévy