Publié par Sofiane

Je suis comme le roi d’un pays pluvieux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très-vieux,
Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes,
S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes.
Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon,
Ni son peuple mourant en face du balcon.
Du bouffon favori la grotesque ballade
Ne distrait plus le front de ce cruel malade ;

Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau,
Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau,
Ne savent plus trouver d’impudique toilette
Pour tirer un souris de ce jeune squelette.
Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu
De son être extirper l’élément corrompu,
Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent,
Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent,
Il n’a su réchauffer ce cadavre hébété
Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé.

Charles Baudelaire, Spleen LXXXII, Les Fleurs du mal (1857)

 

La dépression est fidèle à la solitude, elles ne se séparent jamais © Sofiane  

 

Si ton cœur est une météo

Tes sentiments sont nuageux

Ce monde n'est peut-être pas si beau

Ou c'est toi qui es malheureux

 

Et si la vie est une question

La réponse ce serait la mort

Tu te sens comme un mort-vivant

Donc forcément un oxymore

 

Et si tu parles de cette vie

Synonyme d'une injustice

Pourquoi tellement de déni ?

Humanité remplie de vices !

 

Si tu parles de vrais amis

Il se compteront sur une main

Parce que l'ami d'aujourd'hui

Devient l'inconnu de demain !

 

Tag(s) : #fleurs du mal, #1G2
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