Publié par Louka

C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre [...]

— Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.

Arthur Rimbaud, « Le Buffet », Cahier de Douai, 1870

L'auteur fait ici d'un objet du quotidien le sujet principal de son poème. Cet objet apparemment banal se transforme progressivement sous nos yeux en un objet insolite, voire surnaturel, grâce à la personnification du buffet, qui passe d'un simple meuble à rangements à un véritable lieu de mémoire.

Le grand miroir angulaire du salon © Louka

 

Ô mon beau miroir

 

Ô grand miroir du salon, en qui j'ai confiance,

Tu connais tous mes secrets, toute mon enfance ;

Spectateur de ma joie et de mes souffrances,

Dans ton bel antre se reflète mon essence.

 

Dans ton cadre angulaire qui te définit,

De toutes nos émotions tu es le gardien.

Tout comme le soleil d'été tu nous éblouis,

Avec ces images captées que tu retiens,

 

Pas comme une photo éternellement figée,

Mais au cours des périodes de notre vie,

Tels les reflets de nous que tu nous as donnés.  

 

Merci de m'avoir montré sans cesse qui je suis !

Un sourire, un style, une personne, un être à part,

Merci d'être le témoin muet de mon histoire !

 

Tag(s) : #cahier de douai, #1G2
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