Publié par Manon
V.1-4 Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles,
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…
On entend dans les bois lointains des hallalis…
V.6 Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir ;
V.9 Le vent baise ses seins et déploie en corolle
V.10 Ses longs voiles bercés mollement par les eaux ;
V.17 Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
V.23 Que ton cœur écoutait la voix de la Nature.
Arthur Rimbaud, « Ophélie », Cahier de Douai, 1870
Ces vers montrent comment le poème « Ophélie », d'Arthur Rimbaud, met en valeur la nature par des personnifications, des comparaisons et des allitérations.
La nature éternelle © Manon
Ophélie
Ô Ophélie, douce, fragile et pâlotte,
Dans les eaux sombres tu flottes
Telle une fleur au destin tragique, tu te balances
Dans ce monde où la tristesse avance.
Les fleurs sauvages tissent ta couronne,
Symboles de ton amour perdu qui résonne.
Des cheveux d'or, comme des rayons de lune,
Dansent au gré du vent sans aucune rancune.
Ô Ophélie, fille de la nature éternelle,
Ton charme envoûtant jamais ne se révèle.
Dans tes pas, la beauté de la nature s'épanouit
Et l'écho de ta présence résonne à l'infini.
Dans les eaux sombres, tu te laisses emporter
Vers un monde inconnu, où tout est déserté ;
Les échos de la folie résonnent dans ton esprit,
Et tes mots se perdent dans l'obscurité de la nuit.