Publié par Froyda

Comme d’un cercueil vert en fer-blanc, une tête

De femme à cheveux bruns fortement pommadés […]

Horrible étrangement, — on remarque surtout

Des singularités qu’il faut voir à la loupe…

 

Les reins portent deux mots gravés : Clara Vénus ;

— Et tout ce corps remue et tend sa large croupe

Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.

            Arthur Rimbaud, « Vénus anadyomène », Cahier de Douai, 1870

Ces vers montrent comment le poète satirise le portrait de la déesse romaine de l'amour, Vénus, afin de heurter les traditions, les conventions poétiques et la morale bourgeoise de son époque.

Le visage parfait, filtre de la réalité © Création graphique – Froyda

Réseaux sous influence

Sur écran s'affiche un visage parfait,

Maquillé et photoshopé comme jamais.

Pour récolter des likes, une image irréelle de toi

Peut tout refaire, n'importe quoi !

 

Tant de beauté lisse, c'est à rendre malade.

Mais derrière les réseaux, le réel est mascarade ;

Tous sont obnubilés par leur vie virtuelle,

Aveuglés par les milliers de followers en ribambelle.

 

Ils ignorent le monde subtil et son goût amer,

Frêle humanité, pauvres marins en mer !

Ils donnent tout pour paraître exceptionnels,

Sacrifiant l’authenticité sur les « sociaux » autels superficiels.

 

Pauvres marionnettes qui ont perdu leur âme, leur élan,  

Rendus esclaves de leurs écrans !

C’est le spectacle de la triste réalité

De notre génération dérangée !

 

Tag(s) : #cahier de douai, #satirique, #1G2
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