Publié par Yvon La nuit voluptueuse monte, Apaisant tout, même la faim, Effaçant tout, même la honte, Le Poëte se dit : « Enfin ! Enfin Enfin, elle se termine ! Cette journée, remplie de stress Et l’idée qu'elle ne se terminera jamais ! L'être fatigué...
Lire la suitefleurs du mal
La mort d'un amour
Publié par Réjane Les Amants (Magritte, 1928) Un soir plein de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique, Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux ; Et bientôt un Ange entr’ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les...
Lire la suiteCrime passionnel
Publié par Anouck Un cadavre sans tête épanche, comme un fleuve, Sur l'oreiller désaltéré Un sang rouge et vivant, dont la toile s'abreuve La violence envers les femmes C'est la première fois qu'elle rentrait tard le soir Il l'attendait donc de pied ferme...
Lire la suiteNoire mémoire
Publié par Ambre J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans, De vers, de billets doux, de procès, de romances, Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances, Cache moins de secrets que mon triste cerveau. Ô...
Lire la suiteL'ivresse violente
Publié par Nolan Ma femme est morte, je suis libre ! Je puis donc boire tout mon soûl. Lorsque je rentrais sans un sou, Ses cris me déchiraient la fibre. Autant qu’un roi je suis heureux ; L’air est pur, le ciel admirable.. Nous avions un été semblable...
Lire la suiteUne goutte de remords
Publié par Gauthier Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Dis, connais-tu l’irrémissible ? Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés, À qui notre cœur sert de cible ? Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Comme un lointain souvenir Ces pensées...
Lire la suitePlace au jeune
Publié par Yoann Un brouillard sale et jaune inondait tout l’espace, Je suivais, roidissant mes nerfs comme un héros Et discutant avec mon âme déjà lasse, Le faubourg secoué par les lourds tombereaux. Un brouillard propre envahit tout l'espace Je suis...
Lire la suiteChère solitude
Publie par Raphaël M. Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers. L’île, seule au milieu de l'océan, représente la solitude Ô sombre forêt, où il n’y a nulle...
Lire la suiteSéduction
Publié par Paul Et, sous de spécieux prétextes de cafard, Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes. Le démon de la Beauté Il me regarde d’un air infâme Et – en être vicieux –, las, se pâme. Dans un temps d’égarement, j’abdique Séduit par son âme diabolique....
Lire la suiteUn cœur en sanglots
Publié par Apolline Il me semble parfois que mon sang coule à flots, Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots. Je l’entends bien qui coule avec un long murmure, Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure. Un cœur en sanglots J'ai parfois l'impression...
Lire la suiteFugitive
Publié par Maïwenn Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Cette longue rue taciturne et renfermée Me plonge dans une obscure inquiétude. Je suis seul, hors une présence pas d'habitude, Je vois ma belle...
Lire la suiteL'ivresse du fou
Publié par Mehdi B. Nul ne peut me comprendre. Un seul Parmi ces ivrognes stupides Songea-t-il dans ses nuits morbides À faire du vin un linceul ? ("Le vin des assassins") Et dans l’étourdissante et lumineuse orgie ("Le vin des chiffonniers") Illustration...
Lire la suiteL'encens du Mal
Publié par Guillaume Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits, Enseignes par l'amour le goût du Paradis, Ô Satan prends pitié de ma longue misère ! Ô toi, responsable de toute décadence, Dont toutes les couleurs ont une ressemblance ; Ô toi, qui...
Lire la suiteLe chien
Publié par Tiago Les amoureux fervents et les savants austères Aiment également, dans leur mure saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires. Dans la vie on se fait toujours trahir Pourtant...
Lire la suiteSaisons émotives
Publié par Samuel Ô blafardes saisons, reines de nos climats Saisons Ô Été ! Tu me rends heureux. Ton odeur lorsqu’il pleut, Tes yeux que je vois toujours bleus, Le cri de tes vagues chante une berceuse. Puis Automne remplace Été. Les sols verdoyants...
Lire la suiteLes orques
Sous les ifs noirs qui les abritent Les hiboux se tiennent rangés, Ainsi que des dieux étrangers, Dardant leur œil rouge. Ils méditent Dans leur palais doré au fond de la mer Egée, Les orques s’informent du danger. Leur œil au sein des mers agitées Fait...
Lire la suiteSentiment de perte
Publié par Romain L'Amour est assis sur le crâne De l'humanité Le sentiment de perdition Toi qui annonces bonheurs et espoirs Tu sèmes malheurs et cris dans les squares. Toi qui fais tourner rose le sang Des corps ivres à peine remuant ; Toi qui émets...
Lire la suiteSymptôme du joueur
Publié par Yaël Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur Danger de jouer Un grand homme tenté par le désir Ne peut pas renoncer facilement Malgré tout ce qu’il aurait bien pu dire Sans aucun remords tuerait ses parents Unique, le jeu peut le...
Lire la suiteÔ Satan, mon plus bel ennemi !
Publié par François-Xavier Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges, Dieu trahi par le sort et privé de louanges, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère ! Music by Sakis Tolis Lyrics based on "Les Fleurs du Mal" by Charles Baudelaire Animation...
Lire la suiteBourreau de soi-même
Publié par Clément Je te frapperai sans colère Et sans haine, comme un boucher / Je suis le sinistre miroir Où la mégère se regarde. Je fouette et je recommence Et je frappe encore plus fort J’offrirai toute la clémence Mais je te promets l'inconfort...
Lire la suiteL’amour seul
Publié par Bira "Separation", Edvard MUNCH (1896, peintre norvégien) Je sais qu’il est des yeux, des plus mélancoliques, Qui ne recèlent point de secrets précieux ; Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques, Plus vides, plus profonds que vous-mêmes,...
Lire la suiteHeure cruelle
Publié par Tom La rue assourdissante autour de moi hurlait. A une Passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet...
Lire la suitePlus loin l'inconnu
Publié par Nolwenn Viens avec moi Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Toi mon âme-sœur, toi mon indispensable Prends moi la main chèrement L’absolu comme ce voyage immuable Et les fleurs reconnaissables aisément Au toucher,...
Lire la suiteSentence
Publié par Juliane Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau ! Chaque jour, chaque nuit, tu t'enfonces un peu plus Dans ce gouffre glacé, éternelle prison Penses-tu trouver...
Lire la suiteJe t'haine
Publié par Elsy Vengent bientôt l’épée et la dague traîtresse. — Ô fureur des cœurs mûrs par l’amour ulcérés ! L'amour brillait le matin, Avant le chant de l'oiseau maléfique. Le soir devint la guerre mortelle Où l'amour se développe en couleur rouge....
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