Publié par Stevann Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi...
Lire la suiteÔ joyeuse était l'ancienne année
Publié par Manon Ô triste, triste était mon âme À cause, à cause d’une femme. Je ne me suis pas consolé Bien que mon cœur s’en soit allé, Bien que mon cœur, bien que mon âme Eussent fui loin de cette femme. Je ne me suis pas consolé, Bien que mon cœur...
Lire la suiteVœu étoilé
Publié par Froyda V-1: Très cher petit papa Noël V-2: J'aimerais si tu le veux bien V-3: Que tu laisses au pied du sapin V-10: Oh s'il te plait fais-moi plaisir V-12: La neige par milliers en flocons V-13: Toi en un tout seul exemplaire V-14: Un mirage...
Lire la suiteÉchos urbains : l'odyssée en bus
Publié par Mohamed Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J’étais insoucieux de tous les équipages,...
Lire la suiteLe vent
Publié par Louka Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre, la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles elle se suspend en berlingots convexes. Selon la surface entière d’un petit toit de zinc que le regard...
Lire la suiteLa vie en ville
Publié par Lény Dans l’herbe noire Les Kobolds vont Le vent profond Pleure, on veut croire. Quoi donc se sent : L’avoine siffle. Un buisson giffle L’œil au passant. Plutôt des bouges Que des maisons. Quels horizons De forges rouges ! On sent donc quoi...
Lire la suiteLe périple saharien
Publié par Kaïs En ce temps-là, j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept...
Lire la suiteInsupportable supporter
Publié par Alaric Non je n'ai pas le cœur à supporter les bleus Plus que les ecchymoses de la vie si peu rose Mais dans la pub compote de pas ma pomme Supporter ne veut pas dire endurer mais soutenir Du coup je m'encolère à cause des euros du football...
Lire la suiteLe consentement
Publié par Manon R. le sexe réclame le consentement des deux si l'une des personnes est allongée là sans rien faire parce qu’elle n’est pas prête ou n'en a pas envie ou simplement ne veut pas mais que l'autre pénètre son corps à elle ce n'est pas de l'amour...
Lire la suiteDouble héritage
Publié par Lou-Ann tu ressembles à ta mère je crois que je porte bien sa tendresse vous avez les mêmes yeux toutes les deux nous sommes toutes les deux si épuisées et les mains nous avons les mêmes doigts qui se flétrissent mais cette rage ta mère ne...
Lire la suiteSilence meurtrier
Publié par Gaëtane les corps des autres femmes ne sont pas nos champs de bataille Rupi Kaur, Lait et miel (2014) Ce poème de Rupi Kaur évoque le scandale des violences conjugales. Une femme vient de se faire battre © Gaëtane Dans l’ombre du foyer les...
Lire la suiteL'envol vers l'imaginaire enchanté
Publié par Loane K. MAGIE Plusieurs veulent obtenir des créations mentales en utilisant la méthode fakirique. C'est une erreur. Chacun doit avoir sa méthode. Quand je veux faire apparaître une grenouille vivante (une grenouille morte, ça c'est facile),...
Lire la suiteMélancolique Hercule
Publié par Yuna Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Avec des déficits assez mal ravaudés ; Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui saillent...
Lire la suiteBeauté humaine
Publié par Inès Enfin devant la beauté pure et dure du monde Je m'envisage tête nue au clair de lune Au grand soleil sans confession tout est donné Les étoiles continuent comme si elles nous aimaient Peut-être que les astres se moquent éperdument De nos...
Lire la suiteMonde artificiel
Publié par Anaïs Le monde change tout le temps sans moi Et je me rends inadaptable N’ai pas téléphone à table Plutôt je ne me rends pas du tout Je souris sans preuve sur selfie Si nous cultivions l’amitié qui sait ce qu’on récolterait On pourrait tenter...
Lire la suiteLes richesses
Publié par Manon A.-R. Le garçon cramoisi à crever a disparu Sa place est vide son gobelet en carton de fast-food Envolé plus de sébile devant le market Je m'arrête là où il avait les yeux bleus Tellement bleus ça n'allait pas du tout Cet azur avec son...
Lire la suiteLe mythe de Lana
Publié par Sacha A.-J. I Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… — On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que...
Lire la suiteMontagne de brume
Publié par Chloé L. Icebergs, sans garde-fou, sans ceinture, où de vieux cormorans abattus et les âmes des matelots morts récemment viennent s'accouder aux nuits enchanteresses de l'hyperboréal. Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver...
Lire la suiteLes deux verts
Publié par Evan G. Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille. Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu’une folie épouvantable, broie...
Lire la suiteL'amoureux imaginaire
Publié par Morgan À… Elle. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs,...
Lire la suiteNuit étoilée, âmes troublées
Publié par Jaymes L. « Français de soixante-dix, bonapartistes, républicains, souvenez-vous de vos pères en 92, etc… » Paul de Cassagnac (Le Pays). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Morts de quatre-vingt-douze et de quatre-vingt-treize, Qui, pâles...
Lire la suiteModerne hypocrisie
Publié par Louna J. Tisonnant, tisonnant son cœur amoureux sous Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée, Un jour qu’il s’en allait, effroyablement doux, Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée, Un jour qu’il s’en allait, « Oremus, » — un Méchant...
Lire la suiteLa danse funèbre des ombres
Publié par Tyron Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins. Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front...
Lire la suiteLa cuillère
Publié par Jaymes L. La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d’ombre. Sa feuille d’or tient impassible au creux d’une colonnette d’albâtre par un pédoncule très noir. Les papillons miteux l’assaillent...
Lire la suiteTic tac...
Publié par Sacha B. C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ; Tout plein, c’est un fouillis...
Lire la suite