Publié par Chloé L. Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. — L’orchestre militaire, au...
Lire la suiteLa connaissance
Publié par Zoé P. On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. — Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! — On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs...
Lire la suitePassion dévorante
Publié par Illan Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits...
Lire la suiteBuffet entre amis
Publié par Anthony P. Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi, — Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j’allongeai les jambes sous...
Lire la suiteRages de Monarques
Publié par Alaric L’Homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents : L’Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries — Et parfois son œil terne a des regards ardents… Car l’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie...
Lire la suiteL'ombre de la guerre
Publié par Anaïs Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille. Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu’une folie épouvantable, broie...
Lire la suiteNous irions
Publié par Zoé M. Lui — Ta poitrine sur ma poitrine, Hein ? nous irions, Ayant de l’air plein la narine, Aux frais rayons Du bon matin bleu, qui vous baigne Du vin de jour ?… Quand tout le bois frissonnant saigne Muet d’amour De chaque branche, gouttes...
Lire la suiteDublin la nuit
Publié par Stevann Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. — L’orchestre militaire, au...
Lire la suiteÔ corps de déesse
Publié par Killian Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits...
Lire la suiteEn mer
Publié par Maëli À… Elle. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs,...
Lire la suiteCher sentiment
Publié par Chloé C. voici le voyage d ’ une survie grâce à la poésie voici mes larmes, ma sueur et mon sang de vingt-et-un ans voici mon cœur dans tes mains voici la blessure l’amour la rupture la guérison Lait et miel (2017), Rupi Kaur Ce recueil de...
Lire la suiteL'enfant grandi trop vite
Publié par Lény Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s’allume, Leurs culs en rond À genoux, cinq petits, — misère ! — Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond… Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise, et...
Lire la suiteSensation
Publié par Kiara Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue ! Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais...
Lire la suiteLa musique
Publié par Mayline Et tout croît, et tout monte ! Ô Vénus, ô Déesse ! (vers 9-10) Il veut vivre, insultant la première beauté (v.55) Au grand jour, fatigué de briser des idoles (v.66) Au beau jeune homme blanc que son onde a pressé. (v.123) Arthur Rimbaud,...
Lire la suiteMélancolie
Publié par Titouan Les roses étaient toutes rouges Et les lierres étaient tout noirs. Chère, pour peu que tu te bouges Renaissent tous mes désespoirs. Le ciel était trop bleu, trop tendre, La mer trop verte et l’air trop doux. Je crains toujours, — ce...
Lire la suiteLes petits plaisirs de la vie
Publié par James Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi, — Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table...
Lire la suiteÔ mon beau miroir
Publié par Louka C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre [...] — Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires. Arthur Rimbaud, « Le Buffet...
Lire la suiteMa liberté
Publié par Zoé S. Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! […] Arthur Rimbaud, « Ma Bohême », Cahier...
Lire la suiteLes Révoltés de Novembre
Publié par Eloan v.46 – Moi, je serais un homme, et toi, tu serais roi, v.47 Tu me dirais : Je veux !… – Tu vois bien, c’est stupide. v.53 Et nous dirons : C’est bien : les pauvres à genoux ! v.58 Oh ! Le Peuple n’est plus une putain. Trois pas v.59 Et,...
Lire la suiteOphélie
Publié par Manon V.1-4 Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… On entend dans les bois lointains des hallalis… V.6 Passe, fantôme blanc, sur le...
Lire la suiteLe Malin
Publié par Hugo V.2 Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise V.3 Je ramassais un plat de je ne sais quel met V.7-8 – Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée V.9-10 Et, tout en promenant son petit doigt...
Lire la suiteSans espoir dans le froid
Publié par Titouan Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s’allume, Leurs culs en rond À genoux, cinq petits, — misère ! — Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond… Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise,...
Lire la suiteUne beauté sans nom
Publié par Manon V.2 De femme à cheveux bruns fortement pommadés V4 Avec des déficits assez mal ravaudés V.8 La graisse sous la peau paraît en feuilles plates V.10 L'échine est un peu rouge, et tout sent un goût V.11 Des singularités qu'il faut voir à...
Lire la suiteLe syndrome de l'imposteur
Publié par Anthony Comme d’un cercueil vert en fer-blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Montrant des déficits assez mal ravaudés ; Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui...
Lire la suiteMa liberté
Publié par Asya MA BOHÊME (Fantaisie.) Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait...
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