Publié par Morgan À… Elle. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs,...
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Nuit étoilée, âmes troublées
Publié par Jaymes L. « Français de soixante-dix, bonapartistes, républicains, souvenez-vous de vos pères en 92, etc… » Paul de Cassagnac (Le Pays). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Morts de quatre-vingt-douze et de quatre-vingt-treize, Qui, pâles...
Lire la suiteLa danse funèbre des ombres
Publié par Tyron Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins. Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front...
Lire la suiteLa cuillère
Publié par Jaymes L. La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d’ombre. Sa feuille d’or tient impassible au creux d’une colonnette d’albâtre par un pédoncule très noir. Les papillons miteux l’assaillent...
Lire la suitePassion dévorante
Publié par Illan Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits...
Lire la suiteRages de Monarques
Publié par Alaric L’Homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents : L’Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries — Et parfois son œil terne a des regards ardents… Car l’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie...
Lire la suiteL'ombre de la guerre
Publié par Anaïs Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille. Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu’une folie épouvantable, broie...
Lire la suiteNous irions
Publié par Zoé M. Lui — Ta poitrine sur ma poitrine, Hein ? nous irions, Ayant de l’air plein la narine, Aux frais rayons Du bon matin bleu, qui vous baigne Du vin de jour ?… Quand tout le bois frissonnant saigne Muet d’amour De chaque branche, gouttes...
Lire la suiteDublin la nuit
Publié par Stevann Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. — L’orchestre militaire, au...
Lire la suiteLa musique
Publié par Mayline Et tout croît, et tout monte ! Ô Vénus, ô Déesse ! (vers 9-10) Il veut vivre, insultant la première beauté (v.55) Au grand jour, fatigué de briser des idoles (v.66) Au beau jeune homme blanc que son onde a pressé. (v.123) Arthur Rimbaud,...
Lire la suiteLes petits plaisirs de la vie
Publié par James Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi, — Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table...
Lire la suiteÔ mon beau miroir
Publié par Louka C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre [...] — Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires. Arthur Rimbaud, « Le Buffet...
Lire la suiteLes Révoltés de Novembre
Publié par Eloan v.46 – Moi, je serais un homme, et toi, tu serais roi, v.47 Tu me dirais : Je veux !… – Tu vois bien, c’est stupide. v.53 Et nous dirons : C’est bien : les pauvres à genoux ! v.58 Oh ! Le Peuple n’est plus une putain. Trois pas v.59 Et,...
Lire la suiteOphélie
Publié par Manon V.1-4 Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… On entend dans les bois lointains des hallalis… V.6 Passe, fantôme blanc, sur le...
Lire la suiteLe syndrome de l'imposteur
Publié par Anthony Comme d’un cercueil vert en fer-blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Montrant des déficits assez mal ravaudés ; Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui...
Lire la suiteL'hypocrisie
Publié par Lizenn Tisonnant, tisonnant son cœur amoureux sous Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée, Un jour qu’il s’en allait, effroyablement doux, Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée, Un jour qu’il s’en allait, « Oremus, » — un Méchant...
Lire la suiteOn n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Publié par Quentin On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. — Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! — On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs...
Lire la suiteRéseaux sous influence
Publié par Froyda Comme d’un cercueil vert en fer-blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés […] Horrible étrangement, — on remarque surtout Des singularités qu’il faut voir à la loupe… Les reins portent deux mots gravés : Clara Vénus...
Lire la suiteNature glaçante
Publié par Ambre Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais...
Lire la suiteSur la grève allongée
Publié par Cécile V.1 « C’est un trou de verdure où chante une rivière [...] V.5 Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, V.6 Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, V.7 Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. [...] V.12 Les parfums ne...
Lire la suiteRoue libre
Publié par Maëva Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées (vers 1) […] J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal (v.3) […] Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. (v.7) Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou (v.8) Et je...
Lire la suiteLes champs de l'amour
Publié par Lily V.17-20 : « Amoureuse de la campagne, Semant partout, Comme une mousse de champagne, Ton rire fou V.26-67 : O chair de fleur ! Riant au vent vif qui te baise V.29-32 : Au rose églantier qui t'embête Aimablement : Riant surtout, ô folle...
Lire la suiteLe Malin
Publié par Maya V-3 : Je ramassais un plat de je ne sais quel met[s] V-5 : En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. V-7-8 : - Et la servante vint [...] Fichu moitié défait, malinement coiffée V-10-11 : Sur sa joue, un velours de pêche rose...
Lire la suiteLe vieux morceau de bois
Publié par Manon P. Mon inspiration est puisée dans le poème « Le Buffet » d’Arthur Rimbaud, Cahier de Douai, 1870 Vers 2,3,4 : « Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin...
Lire la suiteManifeste pour l'authenticité
Publié par Violette […] Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde : « Que rien ici-bas n’est certain, Et que toujours, avec quelque soin qu’il se farde, Se trahit l’égoïsme humain ; Que c’est un dur métier que d’être belle femme, Et que c’est le...
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